Malgré un ralentissement, l’emploi dans les start-ups technologiques françaises a progressé de 5,8% en un an et totalisé 18 400 créations de postes en 2024, selon le syndicat professionnel Numeum. Les secteurs green IT et IA ont dynamisé l’activité tout au long de l’année.

Après un trou d’air observé cet été, les start-ups de la French Tech ont généré 18 421 emplois en 2024 soit une augmentation de 5,8% sur un an, C’est ce que révèle Numeum dans son baromètre annuel réalisé avec Motherbase. Une analyse sur quatre ans laisse toutefois apparaître un ralentissement notable de la croissance de l’emploi depuis mi 2023, passant de 13,3 % en 2021 à 9,1 % en 2023, puis à près de 6% l’an dernier. Cette hausse masque la diversité des dynamiques de start-ups de l’IT en France qui créent des emplois tandis que d’autres en suppriment. Chaque mois, seules 35 à 40% voient leurs effectifs évoluer. Au total sur 2024, 26% ont gardé le même effectif, 40% ont créé au moins un emploi et 35% ont supprimé au moins un poste.

Recul des emplois dans les secteurs IT traditionnels 

En matière de secteurs couverts par la French Tech, green IT reste le plus dynamique avec plus de 4 000 emplois créés, suivi par les jeunes pousses de l’industrie et des services IT. En revanche, les activités historiques (fintech, edtech marketing) marquent le pas en matière de recrutements. Du côté des technologies les plus pourvoyeuses, l’IA et la data se classent en 2è et 3è position en termes de postes générés, tandis que celles liées à la transition climatique progressent rapidement.

« Dynamisée par l’IA et la greentech, la création d’emplois dans les startups est restée en territoire positif mois après mois pendant l’ensemble de l’année 2024, démontrant une nouvelle fois la robustesse de la French Tech, malgré le recul du financement et les incertitudes macroéconomiques », a souligné Guillaume Buffet, président de la commission start-ups de de Numeum dans un communiqué. 

1,7 Md € levés dans l’IA 

A noter que le domaine de l’IA a compté en 2024 près de 1 900 jeunes entreprises employant plus de 50 000 salariés. Ces entreprises ont bénéficié de près de 90 levées de fonds, représentant 1,7 milliard d’euros, essentiellement en région parisienne (97 % des montants levés dans ce domaine). Essentiellement hors Île-de-France, les jeunes pousses de la décarbonation restent pourtant oubliées par les levées en régions ainsi que celles de l’industrie ou les montants levés restent faibles.

Du côté de la répartition géographique, l’Île-de-France (56%) et les régions situées au sud de la Loire cumulent 86% de la création d’emplois en 2024. Toutes technologies confondues, plus de 10 000 emplois supplémentaires ont été comptabilisés dans le Bassin parisien l’année dernière, La French Tech a recruté dans pratiquement toutes les régions de France, même si l’Île-de-France et la moitié sud du pays concentre l’essentiel des emplois créés.